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| Exploration des profondeurs | |
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KIM DU 22 Professeur du forum
Nombre de messages : 8685 Age : 74 Localisation : Saint- Brieuc Date d'inscription : 04/07/2007
| Sujet: Exploration des profondeurs Mer 16 Fév 2011 - 8:20 | |
| Bonjour les gars ;)
.Exploration des profondeurs.
L'homme a toujours rêvé les milieux qui lui étaient inaccessibles. Il a tenté de devenir oiseau pour partir à la conquête du ciel, ou poisson pour découvrir les mers. Au cours de la longue histoire de la plongée, des inventeurs et des bricoleurs de génie ont mis au point toutes sortes d'équipements, parfois surprenants ou farfelus souvent ingénieux. De la cloche à plongeur au sous-marin Nautile , en passant par le scaphandre "pieds lourds" et le bathyscaphe, les tentatives d'exploration sous-marine ont été nombreuses et ont permis à l'homme de pénétrer de plus en plus en loin dans les profondeurs des océans.
.Les premières tentatives.
Dès l'antiquité, des pionniers audacieux ont expérimenté différentes techniques de plongée. Le problème le plus difficile à résoudre restait celui de la respiration sous l'eau. La méconnaissance des lois physiques qui régissent le monde marin empêchera pendant longtemps la mise au point d'équipements efficaces. C'est en testant leurs appareils, souvent au péril de leur vie, que les inventeurs prirent conscience des contraintes de la plongée.
.Les urinatores romains (375 ap. J.C .)
Dans De re millitari, Vergece décrit le système utilisé pour les plongeurs de combat romain, les urinatores: une simple poche en cuir est remplie d'air et reliée à la surface par un tuyau. Ces plongeurs récupèrent les cargaisons de navires naufragés, attaquent les flottes ennemies et plongent à la recherche d'éponges de coraux ou de nacres .
.Le tuba de Léonard de Vinci (1500)
Dans son ouvrage Codex Atlanticus, le célèbre peintre et génial inventeur italien décrit une sorte de tuba. Il s'agit d'une cagoule en cuir prolongée par un tube qui remonte à la surface où il est maintenu par des flotteurs. Cet appareil ne fonctionne que jusqu'à 1 m de fond.
.Le scaphandre de Karl Henrich Klingert (1797)
L'ingénieur allemand teste son scaphandre dans le fleuve Oder, où un volontaire scie un arbre à 7 m de fond pendant une demi-heure ! Il porte un casque, une cuirasse métallique et deux tuyaux le relient à la surface. Son scaphandre est alimenté en air par une pompe actionnée de la berge.
.La poche et la pompe de Giovanni Borelli (1680)
Cet inventeur italien conçoit une poche remplie d'air, qui entoure la tête du plongeur et lui permet de respirer en circuit fermé. Pour régler sa flottabilité, il tient à la main une pompe avec laquelle il fait varier le volume d'air dans la poche. Le plongeur se dirige en regardant par un hublot... et porte aux pieds des sortes de palmes munies de griffes.
.Le" Triton " de Drieberg (1808 )
L'Allemand Friedrich von Drieberg construit une "machine à plonger " une sorte de poumon artificiel que le plongeur porte sur le dos. Baptisé "Triton" , ce système consiste en un soufflet qui alimente le plongeur en air venant de la surface, grâce à une pompe qui permet de réguler la pression", Drieberg émet ainsi l'idée que l'air comprimé* peut être utilisée en plongée. à suivre :
kim
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| | | KIM DU 22 Professeur du forum
Nombre de messages : 8685 Age : 74 Localisation : Saint- Brieuc Date d'inscription : 04/07/2007
| Sujet: Re: Exploration des profondeurs Jeu 17 Fév 2011 - 7:08 | |
| Bonjour à vous ;)
suite: Exploration des profondeurs
.Le scaphandre de Rouquayrol et Denayrouze.
L'ingénieur des Mines français Benoît Rouquayrol cherche à mettre au point un appareil respiratoires pour les sauveteurs pénétrant dans une mine après un coup de grisou. Son ami Auguste Denayrouze officier de marine, voit vite l'intérêt d'une telle invention appliquée à la plongée. Ensemble, ils fabriquent un appareil respiratoire autonome, l'aérophore, qui fournit au plongeur de l'air à sa demande et à la bonne pression. Ce dispositif est relié à un petit réservoir à air que le plongeur porte sur le dos. Commercialisé, il est considéré comme le premier scaphandre autonome. Mais le plongeur a une autonomie réduite: il ne peut pas nager car il doit rester debout sur le fond.
.Les palmes de De Corlieu (1933)
Pour nager sous l'eau, le plongeur doit passer de la position verticale à la position horizontale. Il lui faut donc des nageoires. L'officier de marine Louis De Corlieu invente des nageoires à pieds, premières palmes de l'histoire et des nageoires à mains qui, peu pratiques seront vite abandonnées.
.Le scaphandre de Le Prieur ( 1933 )
Officier de marine française, Yves Le Prieur conçoit un appareil de plongée autonome, qui permet plus de liberté et de légèreté. Il s'agit d'une bouteille d'air comprimé ventrale, à un détendeur qui fournit de l'air à pression ambiante. Ce système est complété par un masque de plongée qui sert à bien voir sous l'eau. En 1935, l'appareil est adopté par la Marine française . Mais l'air est diffusée dans la bouche en continu, ce qui gène le plongeur.
ET AUJOURD'HUI ...
Pendant longtemps, l'homme tente de respirer sous l'eau à l'aide d'un tuyau relié à la surface, l'ancêtre du tuba. Mais sous l'eau la pression augmente avec la profondeur, l'air se comprime très vite et le plongeur ne peut plus respirer. Des pompes ont donc été utilisées pour envoyer de l'air sous pression à un homme équipé d'un scaphandre muni d'un casque rigide. Jusqu'à plusieurs dizaines de mètres, ce système fonctionne, mais le plongeur reste dépendant de la surface. Avec l'invention du détendeur, il devient enfin autonome. La bouteille dont il est équipé contient de l'air comprimé et est reliée par un tuyau avec un détendeur situé avant l'embout respiratoire que le plongeur porte en bouche. Quand celui -ci inspire, l'air passe de la bouteille dans le détendeur, où il s'équilibre pour arriver dans la bouche du plongeur avec la même pression que celle qui règne à l'extérieur. Le plongeur respire alors sans effort et son autonomie dépend de la réserve d'air contenue dans sa bouteille.
.Le saviez-vous ?
Invention et fiction.
Dans Vingt Mille Lieues sous les mers, publié en 1870, l'écrivain français Jules Verne s'inspire du scaphandre inventé par Rouquayrol et Denayrouze pour imaginer les aventures du capitaine Nemo et de son équipage. En effet, les hommes se déplacent librement sur les fonds marins, très loin de la surface !
voilà, kim
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| | | KIM DU 22 Professeur du forum
Nombre de messages : 8685 Age : 74 Localisation : Saint- Brieuc Date d'inscription : 04/07/2007
| Sujet: Re: Exploration des profondeurs Ven 18 Fév 2011 - 7:50 | |
| Salut à vous ;)
.Pieds lourds et scaphandre autonome.
Pendant longtemps, la plongée fut motivée par des impératifs professionnels. Lorsque le scaphandre pieds lourds apparut, il permit aux plongeurs d'effectuer de pénibles travaux sous-marins jusqu'à plusieurs mètres de profondeur : récolte des coraux, nettoyage des coques de bateaux, fouille d'épaves, attaque sous-marine de navires ennemis... Il fallut attendre l'invention du scaphandre autonome pour que les hommes découvrent la plongée de loisirs.
.Les travailleurs sous-marins.
En 1829, l'ingénieur Allemand Auguste Siebe met au point un scaphandre rigide constitué d'une lourde combinaison de cuir, équipée d'un casque métallique avec des hublots vitrés. L'ensemble est totalement étanche. Comme pour le scaphandre de Klinger, un tuyau alimente le plongeur en air comprimé*. L'air pénètre dans le scaphandre et ressort par une soupape d'évacuation située au sommet du casque. Pour se lester, le plongeur porte une ceinture et des chaussures de plomb, et se tient debout sur le fond. L'ensemble de l'équipement pèse environ 80 kg ! Perfectionné plus tard par l'industriel français Joseph Cabirol, il sera adopté par les plongeurs professionnels tout au long du XIXe siècle et au début du XXe. Baptisés "" pieds lourds"", ses scaphandres trouvent un emploi dans la Marine. Cet équipement sert aux pêcheurs d'éponges et de corail, un travail dangereux et éprouvant. Longtemps ignorant des dangers de la respiration sous pression*, beaucoup de plongeurs ont été victimes d'accidents graves. Aujourd'hui on utilise un scaphandre articulé à casque, baptisé "" Newsuit"", lors des plongée scientifiques à grande profondeur (jusqu'à 300 m)
ESSAIS du scaphandre de Siebe vers 1930.
.Les années COUSTEAU
. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l'ingénieur d'air liquide Emile Gagnan et le lieutenant de vaisseau Jacques Yves Cousteau cherchent à mettre au point un détendeur moderne qui fournisse de l'air à la bonne pression à la demande du plongeur. Ils étudient donc les appareils élaborés par Rouquayrol et Denayrouze ainsi que par Le Prieur et décident de les améliorer. Les deux hommes s'associent et déposent peu après le brevet du GG 42 ( Cousteau- Gagnan 1942 ). Ce premier détendeur moderne sera par la suite modifié plusieurs fois, mais son principe ne variera plus. Provenant d'une bouteille portée sur le dos, l'air comprimé passe dans un tuyau, puis dans le détendeur avant d'être inspiré par le plongeur. Quelle que soit la profondeur à laquelle il se trouve, un système de membranes permet une respiration facile et sans effort. Le détendeur est maintenant utilisé par tous les plongeurs. Equipé du masque inventé par Le Prieur et des palmes de De Corlieu. Cousteau accompagné de Phillipe Taillez et Frédérique Dumas, se lance à la découverte des fonds de la Méditerranée. La légèreté de l'équipement leur permet de nager dans toutes les positions. Ils peuvent ainsi passer de longs moments à évoluer en toute liberté au fond de l'eau. Facinés, les trois "Mousquemers"- ainsi les a- t-on baptisés découvrent un monde d'une beauté troublante. Ils explorent des épaves, poursuivent des poissons multicolores et caméras et appareils photo.
En 1956, J. yves Cousteau et Louis Malle réalisent Le monde du silence. Ce film révèle à des millions de spectateurs éblouis les merveilles du royaume sous-marin. Il obtient la Palme d'or au Festival de Cannes (1956) et à Hollywood (1957)
.La table de décompression.
En 1978, le physiologiste français Paul Bert étudie l'action de la pression sur l'organisme. En surface, la pression exercée par l'air est de 1 bar: c'est le poids de la colonne d'air ( 1, 02 kg) qui s'exerce sur une surface d'eau de 1 cm 2. Sous l'eau, cette pression s'ajoute à celle due à la colonne d'eau et augmente de 1 bar tous les 10 m. La pression a donc doublée à 10 m (2 bar) triplé à 20 m (3 bar)... Sous l'effet de cette pression, les gaz se compriment à l'instant de l'air contenu dans les poumons ou le sang d'un plongeur. Celui-ci respire alors l'air sous pression envoyé de la surface par un tuyau ou contenu dans sa bouteille de plongée. Mais lorsqu'il remonte, le phénomène inverse se produit: la pression diminue... et l'air se dilate. Ses poumons se gonflent et il doit expirer régulièrement sous peine de les déchirer. En cas de remontée rapide, des bulles d'air peuvent se former dans ses vaisseaux sanguins et provoquer des accidents graves: paralysie, lésions ou mort. Le plongeur doit donc remonter très lentement pour permettre à son organisme d'évacuer l'air progressivement .A partir des travaux de Paul Bert, le Britaznnique John Scott Haldane élabore en 1906 les premières tables de décompressions. En fonction du temps et de la profondeur d'immersion, celles-ci indiquent les arrêts a effectuer au cours de la remontée pour éviter les accidents de décompression.
voilà, kim
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| | | KIM DU 22 Professeur du forum
Nombre de messages : 8685 Age : 74 Localisation : Saint- Brieuc Date d'inscription : 04/07/2007
| Sujet: Re: Exploration des profondeurs Lun 21 Fév 2011 - 8:15 | |
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Bonjour à vous ;)
Bathysphères et bathyscaphes.
Si la mise au point d'équipement individuels de plongée se relève prometteuse, ce type de matériel permettra jamais à l'homme d'atteindre les abysses à cause de la trop forte pression* de l'eau. Il faut donc concevoir des engins capables d'embarquer plusieurs passagers pour de longs séjours en profondeur.
.Le tonneau d'Alexandre le Grand (325 av. J.C. )
Selon la légende, c'est sur le golfe Persique que le roi de Macédoine conçoit et teste le premier sous-marin de l'histoire : il serait descendu dans un tonneau de bois recouvert d'une peau d'âne imperméabilisée à la cire d'abeille. Grâce à des hublots en verre il aurait pu observer la faune aquatique.
.Les premières cloches à plongeur (1535)
Une cloche à plongeur est un grand chaudron retourné sur l'eau qui emprisonne une poche d'air. Celle-ci donne au plongeur une autonomie de quelques minutes à une dizaine de mètres de profondeur. L'italien Guglielmo de Lorena invente la première cloche à plongeur qui fonctionne vraiment. Composée de métal percée de hublots et munie de sangles, elle est utilisée dans le lac Nemi pour fouiller des épaves romaines.
.La cloche de Halley ( 1690 )
Edmund Halley- le découvreur de la célèbre comète du même nom- ne s'intéresse pas qu'à l'astronomie ! En 1690, il décide d'améliorer le principe de la cloche à plongeur. Construite en bois et recouverte de plomb, cette cloche est alimentée par de tonneaux contenant de l'air comprimé*, qui sont descendus sur le fond. Le plongeur peut ainsi renouveler lui-même l'air dans la cloche, afin de rester plus longtemps en immersion. Accompagné de trois hommes, Halley parvient à rester 1 h 15 à plus de 15 m de fond !
.Le cylindre de Lethbridge ( 1715)
. L'Anglais John Lethbridge imagine un étrange engin: un tonneau de bois cerclé de fer, percé de deux trous et trois hublots, et fermé à une extrémité. Le plongeur se faufile dans le cylindre, s'y allonge et rabat sur lui un couvercle en bois. Il passe les bras par les deux trous et se fait descendre au fond de l'eau, où il respire l'air du tonneau. Pour remonter, il tire sur un fil relié à une cloche située en surface. L'Ethbridge plonge à 16 m de fond pendant 30 minutes et devient chercheur de trésors, notamment pour la Compagnie des Indes.
.La tortue de Bushnell (1775 )
.L'ingénieur américain David Bushnell invente un sous-marin à propulsion autonome qu'il appelle la Tortue. Ce petit submersible, en forme d'oeuf, est actionné par des hélices - appelées "vis" à l'époque - qui sont manoeuvrées manuellement par le pilote. Une pompe permet de vider des réservoirs remplis d'eau pour lester le sous-marin. Le système fonctionne, mais la réserve d'air ne dépasse pas celle contenue dans l'habitacle et le pilote doit remonter à la surface toutes les trente minutes.
.Le plongeur de Bourgeois et Brun ( 1863 )
Conçu par deux officiers de Marine française - Pierre Bourgeois et Charles Brun-, le plongeur est le premier sous-marin propulsé mécaniquement, son hélice est actionnée par une machine à air comprimée. Des réservoirs remplis d'eau lui permettent de descendre. Au cours de la remontée, l'eau est chassée par un système qui envoie de l'air dans des réservoirs. Des caissons contiennent les réservoirs d'air, mesurant 45 m de long et 3, 60 de diamètre, le plongeur peut embarquer plusieurs hommes.
.La bathyphère de Beebe et Barton (1934 )
Deux américains Williams Beebe et Otis Barton, vont laisser leurs noms dans l'histoire en atteignant 908 m de profondeur au large des Bermudes. La plongée s'effectue dans une sphère en acier descendue au bout d'un câble : c'est une bathysphère. Pour la première fois des hommes contemplent la faune des abysses dans son milieu naturel.
.Le Triesste de Piccard (1953 )
Conçu par le Suisse Auguste Piccard, le bathyscaphe Trieste est encore aujourd'hui le seul a être descendu au point le plus profond des océans. Après s'être intéressé aux ballons envoyés dans la haute atmosphère, ce professeur talentueux et imaginatif se passionne pour l'exploration des abysses. En 1953, il lance le Trieste, qui sera racheté et perfectionné en 1958 par la Marine américaine. Ce sous- marin est équipé d'un flotteur à essence- donc incompressible, au contraire de l'air- et lesté par du plomb. Le 23 janvier 1960, Jacques Piccard, le fils de Auguste, et l'Américain Don Walsh descendent à son bord à 11 000 m de fond environ, dans la fosse des Mariannes (Pacifique).
.La soucoupe plongeante de Cousteau ( 1959 )
Baptisée Denise, cette première soucoupe plongeante peut descendre avec deux hommes à bord jusqu'à 350 m de profondeur, légère, maniable et facile à sur un bateau, elle constitue un outil d'exploration idéale. Elle a été suivie par une longue série de soucoupes plongeantes. Créée en 1966, la soucoupe Cyanna est toujours utilisée par l'ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) et peut atteindre 3000 m de profondeur.
voilà, kim
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| | | picsou Général saumon
Nombre de messages : 7549 Age : 69 Localisation : Québec Canada Date d'inscription : 25/07/2007
| Sujet: Re: Exploration des profondeurs Lun 21 Fév 2011 - 16:06 | |
| Un grand merci Kim c'est une très belle page d'histoire que tu nous offres. |
| | | richard01 Photographe 2021 du forum
Nombre de messages : 11282 Age : 59 Localisation : ain Date d'inscription : 25/08/2007
| Sujet: Re: Exploration des profondeurs Lun 21 Fév 2011 - 22:41 | |
| Super complet Kim beau boulot ton récit |
| | | KIM DU 22 Professeur du forum
Nombre de messages : 8685 Age : 74 Localisation : Saint- Brieuc Date d'inscription : 04/07/2007
| Sujet: Re: Exploration des profondeurs Mer 23 Fév 2011 - 7:55 | |
| Bonjour à vous :flower: Pour conclure : Les Sous- Marins Actuels. .Le développement des sciences océanographiques- géologie, biologie, chimie -- a nécessité la mise au point de submersibles adaptés. Aussi, dans la seconde moitié du XXe siècle, les bathyscaphes cèdent-ils la place à toute une génération de petits sous-marins d'exploration. Maniables, assez légers pour être aisément transportables sur un bateau, ces engins sont pourtant capables de descendre à de grandes profondeurs, de photographier et filmer le milieu sous-marin... .L'Archimède Ce sous-marin français de type bathyscaphe, construit par la Marine nationale et le CNRS en 1958, mesure 22 m de long et embarque trois personnes à son bord. Il réalise des essais dans le Pacifique en 1962 où il descend dans la fosse des Kouriles à 9 545 m.Théoriquement, il capable d'atteindre de plus grandes profondeurs , mais les essais ne seront pas poussés plus loin. L'Archimède effectuera plusieurs plongées dans les fosses profondes du Pacifique, de l'Atlantique et de la Méditerranée, pendant lesquelles il prélèvera de nombreux échantillons de sédiments*, prendra des centaines de photos et mesures de paramètres physico-chimiques, et observera la faune abyssale. .L'Alvin Submersible d'exploration scientifique construit en 1964 par la marine des Etats-Unis pour la Woods Hole ( un institut de recherche océanographique américain ), l'Alvin descend jusqu'à 4 500 m de fond avec trois personnes à bord. Bien qu'essentiellement consacré à la recherche scientifique, il participe en 1966 au spectaculaire repêchage d'une bombe nucléaire coulée accidentellement le long de la côte espagnole. En 1986, l'Alvin contribue au repérage de l'épave du Titanic. Le Sbinkai Après avoir construit le Sbinkai 2000 en 1982, sous-marin d'exploration de 9 , 30 m de long qui descend à 2000 m avec trois personnes à bord ( deux pilotes et un scientifique), les japonais se lancent dans la course aux profondeurs. Le jamstec, Centre de technologie des sciences marines du Japon (Japan's Marine Science and Technology Center ), met en service le Sbinkai 6500. C'est le sous-marin d'exploration scientifique piloté manuellement le plus" profond" du monde, puisqu'il a atteint 6 527 m en 1989 dans une fosse au large de Sanriku, au Japon. Ces submersibles ouvrent l'accès à 98/% des fonds océaniques du monde; il intervient dans des missions variées: géophysique, géologie, étude des ressources océaniques et prévisions des tremblements de terre. Les Mires 1 et 2 Construits en 1987, ces deux submersibles sont mis en oeuvre par l'institut océanographique de Shirshov, en Russie. Ils peuvent descendre à 6000 m avec trois personnes à bord (un pilote et deux visiteurs pour des plongées qui atteignent 17 à 20 heures grâce à une importante autonomie énergétique. Ils ont été utilisés par le réalisateur James Cameron lors de la préparation et du tournage de son film (Titanic) Plusieurs missions scientifiques sur les cheminées hydrothermale sont à mettre à leur actif, ainsi que le repérage de l'épave d'un sous-marin nucléaire russe. Le Nautile Construit en 1982, ce sous-marin d'exploration scientifique appartenant à L'Ifremer mesure 8 m de long et un peu moins de 4 m de haut. Il est capable de descendre à 6000 m de profondeur, donnant ainsi accès à 97% des fonds marins. Il dispose de 5 jours de réserve d'oxygène pour trois hommes équipés de deux bras articulés, il peut effectuer de multiples tâches sur le fond. Le Nautile participe à d'innombrables missions scientifiques prestigieuses sur les fosses océaniques profondes, les cheminées hydrothermales et même l'épave du Titanic. La Cyana Cette soucoupe plongeante utilisée par l'Ifremer (Institut français des recherches pour l'exploration de la mer) descend à 3000, avec trois hommes à bord. Elle a démarré sa carrière en 1969 et effectué depuis de nombreuses missions scientifiques. Son équipement sophistiqué (deux bras articulés muni d'une pince, panier à échantillons, caméras cinéma, photos et vidéos doublées de projecteurs), sa légèreté et sa maniabilité autorisent des plongées fréquentes, faciles à mettre en oeuvre. De plus la soucoupe se déplace à une vitesse de deux noeuds* et possède une autonomie de 6 à 10 heures. Robot sous la mer Pour améliorer leur capacité d'intervention sous la mer, les océanographes disposent de ROV (Remotely Operated Vehicles) ou véhicules commandés à distance . Ces véritables robots, dirigés à partir d'un bateau ou d'un sous-marin présentent plusieurs avantages sur les sous-marins habités: durée immersion illimitée, facilité de mise en oeuvre et surtout, en cas de problème, aucune vie humaine est mise en danger. Les ROV se sont multipliés pour répondre aux besoins des scientifiques, des militaires, ou encore des entreprises effectuant des chantiers marins et des industries d'exploitation des ressources marines. Les AUV (Autonomous Underwater vehicles ) ou véhicules sous-marins autonomes, ont ensuite fait leur apparition, complétant cet arsenal technologique. De nombreux submersibles d'exploration emmène leur propre robot. Relié au sous-marin par un câble, celui-ci est guidé par les occupants du submersible. Ainsi , le robot du sous-marin l'Alvin, a pénétré dans des zones inaccessibles du Titanic, pour filmer et récupérer des objets, tout comme Robin, le robot d'inspection du Nautile voilà,que cette exploration des profondeurs vous aura plu ;) kim |
| | | KIM DU 22 Professeur du forum
Nombre de messages : 8685 Age : 74 Localisation : Saint- Brieuc Date d'inscription : 04/07/2007
| Sujet: Re: Exploration des profondeurs Jeu 3 Mar 2011 - 7:46 | |
| Salut les gars ;)
ça doit être super de vivre sous la mer et d'en faire son métier ;)
.Vivre sous la mer
Que ce soit avec un scaphandre ou à bord d'un engin d'exploration, les incursions humaines dans le monde aquatique sont limitées à quelques heures au maximum. Seuls les sous-marins nucléaires peuvent séjourner de longues périodes sans remonter à la surface, mais leurs occupants restent confinés dans l'habitacle. Pour effectuer des études de longues durées, les océanographes ont conçu de véritables habitats sous-marins.
.Plonger sans contrainte.
La vie sous-marine est liée aux contraintes de la respiration d'air sous pression* : lorsqu'un plongeur reste un certain temps sous l'eau et respire de l'air comprimé*, son organisme se sature en gaz qu'il doit éliminer au cours de la remontée. Plus il est descendu, plus cela prendra du temps. La durée de remontée peut même se révéler plus longue que celle de la plongée ! Dans une maison sous-marine, les océanautes respirent en permanence de l'air sous pression et leur organisme finit par être totalement saturé en gaz. A partir de ce moment, si les plongeurs restent à une profondeur quasi constante, le temps de remontée est identique quelle que soit la durée du séjour au fond. Les scientifiques travaillent donc des heures en plongée puis regagnent tranquillement leur habitat sous-marin et ce sans contrainte de temps. Seule une remontée à la surface non contrôlée leur est interdite sous peine d'accident de décompression.
Les premiers essais de vie sous-marine se déroulent en Méditerranée en 1962 avec le projet américain Man in the Sea "( Un homme à la mer ") : le 2 septembre, un cylindre conçu par Edwin A. Link est immergé à 60 m au large du cap Ferrat, près de Nice. A son bord se trouve le plongeur Robert Stenuit qui effectuera plusieurs sorties. Vingt quatre heures après, le cylindre est remonté et Stenuit retrouve l'air libre après de longues heures de décompression. Quelques jours plus tard, le 14 septembre, démarre le projet Précontinent I, initié par le commandant Cousteau. Depuis deux ans, l'infatigable explorateur du monde sous-marin se passionne pour un nouveau défit : démontrer qu'il est possible de séjourner longtemps sous l'eau dans un habitacle. Sa première tentative consiste en l'immersion au large de Marseilles, à 10 m de fond , d'un cylindre métallique jaune vif baptisé Diogène. Albert Falco Claude Wesly y demeurent sept jours effectuant des sorties quotidiennes hors de l'habitacle. L'expérience est concluante. Les deux hommes semblent bien adaptés à ces conditions de vie particulières. En 1963, J.Y. Cousteau lance un programme plus ambitieux encore : Précontinent II.
Il installe en mer Rouge, au large de la côte soudanaise, plusieurs structures sous-marines: une maison principale de 10 m de profondeur, un garage pour la soucoupe plongeante et une station profonde" à 25 m. Cinq hommes vivront un mois dans la maison principale et deux autres séjourneront une semaine dans la station profonde. Ils passent plusieurs heures par jour en plongée, afin d'étudier le milieu marin. En 1965, au cours de l'opération Précontinent III au large du cap Ferrat, six hommes vivent vingt-sept-jours à 100 m de profondeur et effectuent des travaux jusqu'à 120 m !
Stations internationales
.Au début des années 50, le docteur Georges Bond de la marine américaine entreprend une série d'études sur la respiration à saturation. En 1963, il obtient l'accord pour réaliser ses expériences en situation réelle : le laboratoire Sealab I est construit. Cet habitacle, de tubulaire (12 m de long pour 4, 50 de haut), est immergé en juillet 1964 au Bermudes, à 59 m de profondeur. Quatre hommes y séjournent onze jours, respirant un mélange d'oxygène d'hélium et d'azote. L'année suivante Sealab II est descendu à 60 m près de la côte californienne. Une dizaine d'hommes s'y relaient pour des périodes allant de deux semaines à un mois. Dès lors, les projets se succèdent: Tektite et Hydrolab (américains), Tschernomor (soviétique) Helgoland (Allemand)...
Sealab II mesure 17, 50 m de long.
Aujourd'hui, seul Aquarius, un laboratoire sous-marin installé en Floride, accueille régulièrement des scientifiques. Ces essais très onéreux, ont généralement été abandonnés; leur utilité est contestée et les conditions de vie éprouvantes pour les océanutes.
voilà, de quoi vous en mettre encore plein la tête.
kim
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| | | Julien Modérateur
Nombre de messages : 6361 Age : 45 Localisation : Le pays des volcans Date d'inscription : 04/08/2007
Bateau/Barque: Non Specialité de peche:
| Sujet: Re: Exploration des profondeurs Jeu 3 Mar 2011 - 11:42 | |
| Très intéressant Kim pour moi qui vient de commencer la plongée bouteille ;) avec un niveau 1 tout neuf pour bientôt. C'est une pratique qui rend humble car là l'homme n'est pas dans son élément et les imprudences se payent cash _________________ |
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