Salut la troupe
suite:de l'instinct chez les animaux.
*Les conditions qui dirigent la conduite et les migrations des poissons sont parfois concordantes, quelquefois contradictoires.
Un tropisme alimentaire peut entraîner un poisson vers une eau faiblement oxygénée dont l'éloignerait son tropisme respiratoire.
Un tropisme respiratoire est une contradiction avec la recherche de la
température plus élevée, la solubilité de l'oxygène diminuant avec l'élévation de la température.
Le poisson est donc dans un même temps le jouet de différents tropismes.
Pourtant il ne s'abandonne jamais complètement à l'influence d'un seul.
Il compose pour trouver un équilibre toujours instable mais c'est le tropisme le plus impérieux qui commande.
*Les moyens offensifs des poissons sont limités, mais spécialisés et efficaces.
Ce sont:
*La vitesse. Propre au poisson carnassier, elle va de pair avec le profil aquadynamique favorisant les performances, le poisson de proie est un projectile à tête chercheuse.
*Les outils. Faits pour tuer, retenir la proie ou faciliter l'ingestion, ce sont le rostre du poisson-épée, les dents des brochets, les gueules largement ouvertes, type gueule de baudroie, ou celle du bar, protractile.
La baudroie , de surcroit, attire les nigauds en agitant un barbillon qui lui sert d'appat.
*Le mimétisme. Propre à rendre invisible l'attaquant, il est l'adaption de coloration et de forme du milieu.
Les chasseurs à l'affût ajoutent au mimétisme par l'immobilité.
*La détermination de l'âge des poissons a toujours vivement intéressé naturalistes et pêcheurs.
Elle a donnée lieu à de nombreuses recherches.
Diverses méthodes ont été mises au point, mais toutes sont fondées sur l'observation de différents organes, qui au fur et à mesure de la croissance,présentent alternativement:ponctuellement.
Les besoins organiques du poisson et le milieu dans lequel il vit étant en perpétuel changement, on conçoit que l'influence des tropismes se traduit par de continuels déplacements.
*MOYENS PHYSIQUES D'ATTAQUE ET DE DEFENSE;
*Les moyens défensifs des poissons sont ceux-là mêmes qu'utilisent les attaquants.
*La vitesse de la fuite, la disparition par le saut ou le changement de milieu, le vol par exemple.
Le mimétisme, l'escamotage par disparition dans un trou, enfouissement dans le sable, émission d'un rideau d'encre.
*Les moyens dissuasifs sont plus spécialement physiques.
On note la cuirasse d'écailles que la dent ne peut percer, les dards de pointes acérées qui repoussent l'assaillant, les aiguilles venimeuses et même les décharges électriques que la torpille réserve à ses ennemis.
*La simple intimidation est aussi dissuasive, il suffit que le poisson ait une attitude résolue, ou mieux encore qu'il montre ses armes ou double de volume, comme c'est le cas pour le téradon pour dégoûter ou mettre en fuite un attaquant résolu.
*DETERMINTION DE L'AGE DES POISSONS.
--Des zones claires, larges, correspondant aux périodes de croissance lente, d'alimentation restreinte ou nulle; sont des zones d'hiver.
Ces zones de croissance, alternativement claires et sombres, sont plus nettes, plus différenciées chez les poissons qui hibernent et ne s'alimentent pas en hiver (carpe) que chez les carnassiers, qui s'alimentent presque toute l'année (perche).
Dans la détermination de l'âge des poissons des pays chauds, les zones foncées correspondent sensiblement à la croissance pendant la saison sèche et les zones claires à la croissance pendant la saison des pluies.
*Scalimétrie ,est fondée sur la lecture des zones observées sur les écailles des poissons; c'est la méthode la plus simple, qui s'applique à la plus grande partie des poissons écailleux.
Les écailles doivent être prélevées légèrement au-dessus de la ligne latérale et à hauteur de l'anus.(Lestage)
Elles doivent être conservées dans la glycérine étendue de 50% d'eau et au moment de l'utilisation, décapées pendant deux heures dans une solution de potasse caustique à 10%;
Placées à plat, entre deux lamelles de verre collées l'une contre l'autre avec de la parafine ou du papier gommé pour sous-verre, elles peuvent être observées à la loupe ordinaire si elles sont de grande taille, à la loupe binoculaire ou encore projetées sur un écran à l'aide d'un lecteur de microfilm ou d'une lanterne magique.
Les écailles prélevées sans méthode sont souvent neigeuses,agglomérées, recroquevillées et posent des problèmes sérieux d'utilisation, car le procédé n'a de valeur que si l'on peut travailler sur des images lisibles.
* Operculimétrie. Cette méthode mise au point en Grande-Bretagne (Le Cren), est fondée sur la lecture des zones observées sur les opercules des poissons.
*Ostéométrie. Cette méthode, mise au point aux Etats-Unis (Lagler), repose sur la lecture des zones observées sur les vertèbres.
*Otolithométrie.Cette méthode est fondée sur la lecture des zones observées sur les otolithes, concrétions calcaires contenues dans l'oreille interne des poissons.
C'est la plus compliquée.Elle peut-être utilisée pour déterminer à la fois l'âge et l'espèce des poissons, car les otolithes sont dissemblables non seulement entre espèces, mais entre sous-espèces (chaine).
*Longévité des poissons.Restriction faite pour l'anguille gardée en captivité plus de 40 ans alors que l'espèce ne vit en liberté que 14 à 15 ans au plus.
L'âge de 14 ans semble la longévité extrême des poissons d'eau douce.
Certains poissons ont une vie brève (épinoche: 2 ans et 6 mois; vairon: 7 ans).
On a déterminé l'âge de nombreuses grosses carpes et l'âge extrême observé est 14 ans.
Une carpe de 1,15 m pesant 25, 5 kilos, prise dans la Saône à Mâcon en juin 1954 ne possédait que 9 zones d'hiver et 10 zones d'été visibles; la dixième zone d'été, très mince, correspondait au commencement de la saison.
On ne peut déterminer l'âge des poissons empiriquement d'après la taille, étant donné que la croissance dépend de la qualité et de la quantité de nourriture dont les poissons disposent,également de l'éclairement, de la température et de nombreux autres facteurs biologiques.
Les histoires écrites ou orales, de carpes et autres poissons centenaire relèvent de la fable ou de la légende.
Voilou, article de 1987.
KIM